Entre nos mains...
C’est entre nos mains. Y a pas à chercher plus loin.
C’est entre nos mains. Ça l’a toujours été.
Je ne suis pas sûre que la chanson de Björk parle de préservation de la nature mais ses mots disent mon intime conviction. Les prévisions catastrophiques tétanisent de peur. Soit elles nous rendent incapables de bouger, soit elles nous font nous agiter dans une sorte d’urgence qui à mes yeux ressemble à une fuite en avant.
Je ne juge personne, je suis passée régulièrement de l'un à l'autre.
Certains discours me semblent frappés au coin de l’impuissance.
Certains autres me semblent aller trop loin dans la lutte.
Lutte contre… lutte pour… reste le combat.
Le combat ne me convient pas. Il nous ancre dans le passé.
Même quand on parle d'avenir, c'est pour dire qu'il faut revenir en arrière...
Jamais rien ne sera plus pareil.
Ce sera autrement. Pas forcément mieux. Pas forcément pire.
Juste, simplement, autrement.
C’est entre nos mains.
Nos mains sont les instruments de la violence, violence parfois (souvent ?) commise au nom du « bien ».
Les mains savent également construire, caresser, câliner, réconforter, essuyer une larme, souligner un sourire, soutenir, porter, saluer, danser, modeler, planter, prier, écrire, dessiner, toucher, protéger, ...
Tournons sept fois nos mains dans nos poches avant de décider comment nous en servir.
C’est entre nos mains.
Y a pas à chercher plus loin.
C’est entre nos mains.
Ça l’a toujours été.