Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Du Safran dans le Boudoir
26 juillet 2006

Shopping

Hier, j'ai fait du shopping avec une copine. Je sais par cette chaleur, c'est un peu suicidaire, mais faut choper les copines quand elles sont en vacances et le Ministre de la Santé nous le dit à  la télé : pendant la canicule, faut passer au moins deux ou trois heures dans un endroit frais et/ou climatisé comme un magasin, un musée, une piscine. Consommons, c'est pour notre bien... c'est médical !
Je vous conseille le grand magasin de luxe Rive Gauche (oui, le Bon Marché) : c'est calme, pas surchargé de monde, on s'en met plein les mirettes sans pour autant en prendre plein les oreilles. Une précaution toutefois : planquez les sous tout au fond de votre sac, avec  plein de trucs dessus (bouteille d'eau, gel glaçant jambes lourdes, crème solaire, brumisateur, etc..) pour le rendre difficilement accessible.
Nous avons passé une journée tranquille, au frais, pleine d'éclats de rire et découvertes insolites (notamment une panoplie d'écolier Muppet Show... MAHNA MAHNA !), ponctuée par une collation à base d'ingrédients éthiquement corrects et par un passage chez Monop' où nous avons continué sur notre lancée Bo-bio pour choisir les ingrédients de notre repas du soir.

Cette journée eut pu être idéale si elle ne s'était terminée par ce truc terrible : nous avons indiqué l'adresse de la soupe populaire la plus proche à un gamin qui n'a pas dix-huit ans et qui vit dans la rue depuis dix-huit mois.
Bien entendu, ce n'était ni le premier môme en rupture que nous voyions, ni la première fois que nous étions confrontées à ce sentiment mélangé d'impuissance et d'espoir d'avoir fait ce qu'il était possible de faire.
La différence, hier, c'était qu'il n'y avait qu'un degré de séparation avec ce môme : il était en classe avec la fille de ma copine. Et là, quand la misère est si proche, ça vous fiche un coup encore plus terrible quand il vous raconte les mêmes choses que ce qu'on entend dans les médias : les centres qui n'acceptent pas les chiens alors que ce sont probablement encore les seuls êtres qui leurs permettent de tenir, les quelques sous glânés qui servent en priorité à nourir et soigner les chiens, la peur de se faire dépouiller qui empêche de dormir, la faim, le rejet...
Que faire pour l'aider ? Si vous avez des idées, je suis preneuse.

Sans transition, je vous  envoie jouer un peu dans la nature, histoire de rebondir sur une drôlerie. 

bg_pattern
Cliquez sur le carré de gazon pour jouer

Edit de 18h30 :
Tous les chemins mènent à la Trollette :
"chocolat champignon hallucinogène"
"blog talont aiguille"
"humeur du chien et canicule"
"Derrière Boudoir Photos"
ça me fait toujours autant rire :o)

Publicité
Commentaires
L
C'est difficile de s'en accomoder... y a toujours une petite voix qui dit "mais c'est pas POSSIBLE qu'il n'y ait rien à faire !". Pourtant parfois... <br /> J'ai passé un peu de temps sur le net pour tenter de trouver un début de piste, des adresses... je suis surtout tombée sur des liens pour faire des dons en argent quand ce n'était pas carrément des trucs limite fachos...<br /> Je ne sais ce qui est le plus décourageant, finalement... mais je ne renonce pas :o)<br /> <br /> <br /> Nziem > Beau score ;o) Pour le reste, tout à fait d'accord avec toi. Quand des gens qui "gagnent leur vie" et pas forcément "mal" se retrouvent à la rue, il y a quelquechose de pourri au royaume du Danemark... je ne vois que la volonté politique, la vraie, pas celle qu'on feint pour se faire élire, pour arriver à mettre en place un début de commencement de solution. <br /> C'est pas gagné...<br /> <br /> Manue_emma > La compassion ne nourrit ni ne réchauffe, c'est sûr... n'empêche, c'est déjà çà et c'est déjà beaucoup. <br /> :o)<br /> <br /> Gaëlle > Quand bien même tu en aurais le budget, à quoi ça servirait que tu te ruines pour qu'un autre éventuellement puisse simplement manger? <br /> Le problème de fond n'est pas l'argent, même si il est bien entendu le nerf de la guerre. <br /> Mon père m'appris ce "proverbe chinois" : <br /> Plutôt que de donner du poisson à un nécessiteux, apprends-lui à pêcher. <br /> C'est un peu rude. Je me dis qu'on apprend mieux le ventre plein ;o)<br /> Et plus globalement, comment convaincre les gens de se comporter comme des êtres responsables quand on voit comment nos élus passent leur temps à se renvoyer la faute ?<br /> Gardons espoir, pour nous, pour eux. <br /> <br /> Biz à tous :o)
G
Sans transition, au sujet du sujet bien moins drôle qui précède... non je n'ai pas d'idée. Malheureusement ces pauvres gens souffrent autant l'hiver que l'été, mais l'été toutes les portes leur sont fermées. Souvent je me protège, je donne une pièce et je me sauve, et quelquefois j'ai un tant soit peu de courage et je leur parle mais ça me déchire le cœur, tellement que je mets des jours à m'en remettre. Il fut un temps où j'avais une idée : que chaque quartier d'une ville, ou plutôt chaque rue, découpée en tronçons, adopte "son" sans-abri, comme on adopte un enfant perdu, et s'en occupe, chacun son tour : à plusieurs ça ne reviendrait pas cher, ça créerait des liens affectifs positifs pour lui comme pour ceux qui s'en occupent, ça apprendrait à nos enfants que les sans-abris mordent rarement et ont surtout besoin qu'on les regarde, qu'on leur parle, qu'on les écoute, et de garder des liens avec la société... ça leur apprendrait aussi, à nos mômes, que tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents qui vous bordent dans votre lit, vous font des câlins à la demandent, vous donnent à boire et à manger quand vous réclamez, et de la tendresse qui déborde toute seule du cœur parental. Un ami m'a dit que c'était une super idée, mais qu'avec les politiques, toute super idée mettait des années et des années à trouver un semblant de concrétisation... ça m'a déprimée ! Je voulais que ces gens cessent d'être anonymes, qu'on n'ait plus peur d'eux, qu'on arrête d'espérer qu'ils vont se réintégrer par enchantement dans la société, mais qu'on commence par retisser avec eux quelques liens de voisinage. C'est déjà pas mal. Et qu'on les aide à survivre. Toute seule je ne peux pas donner 20 euros par jour à une petite vieille qui me met les larmes aux yeux, parce qu'elle met une veste en laine par 37 degrés pour cacher ses bras trop maigres quand elle va à la poste tenir la porte aux gens contre quelques sous. Avec 20 euros je la renvoie au frais pour la journée, mais mon budget ne me permet pas de faire ça tous les jours, et à quoi sert de le faire une fois de temps en temps quand elle en a besoin tous les jours ? C'est pourquoi quand je le fais, je repars le cœur serré.
G
Vraiment "poilant" ce jeu !! Irrésistible ! Je sens que je vais revenir jouer de temps en temps... ça change les idéees ! Le barbu est craquant, avec sa feuille de vigne...
M
Je ne sais quoi dire malheureusement! J'enrage lorsque je pense aux dépense de notre cher état , histoire de faire des repas plus somptuex les usn que les autres avec cadeau baccarrat et compagnie!<br /> J'enrage de toutes ces injustices de cette misre!<br /> Je pense qu' à notre stade, de la compation, un reegard chaleureux, une parole..maus je sais bien ca ne nourrie pas et ce ne réchauffe pas!
N
ha... ma trolette.. si j'avais des idées, si je savais quoi faire.... à part tous aller au urnes dans quelques mois ! ne pas s'abstenir ! et mettre le bon bulletin dans l'urne!! ne pas se laisser avoir comme la dernière fois.. je me sens tellement impuissante ! ou bien jeter des cailloux dans les vitrines et casser la goulle aux crs ;-p .. j'rigole mais je te jure que ça me fait pas rire tout ça !! sans compter que plus d'1/3 des sdf sont des travailleurs ! qui ont un salaire !! c'est inadmissible...<br /> <br /> par contre ... score : 1263.. pour un premier essai, dans un bureau surchauffé.. pas mal non ??
Publicité